Formes négatives
Toute négation
impose-t-elle la présence d'un « ne » ? Nullement. Le
parler relâché sait d'ailleurs s'en passer : c'est pas possible. Ce
relâchement est bien visible dans l'écriture internétique. Il peut
certes surgir au cœur
même d'une grande et noble ambition : « C'est pas la gauche,
la France ! C'est pas la droite, la France ! ». Nul ne peut
nier malgré tout que relâchement il y a là.
Il n'est pas
impossible, d'ailleurs, que certains francophones distraits
s'imaginent que des mots comme plus, aucun ou
jamais soient porteurs en eux-mêmes de la négation ; comme
si jamais avait à lui seul le même sens que ne ...
jamais et que le ne fût par conséquent superflu. Si
jamais d'aucuns le croyaient, il
conviendrait de leur démontrer qu'il n'en est rien. Et pour ce
faire, un rien devrait suffire. Car un rien, c'est pas rien !