Professeuse et causeuse
Alors que
« sénatrice » et « directrice »
invitent hautement « auteur » à donner « autrice »,
il est des métiers non dépourvus de prestige pour lesquels on hésite à marquer la féminité
: on lit et entend « professeure », « chercheure », « procureure ».
Rigoureusement rien, pourtant, ne fait empêchement à « professeuse », ni à « procureuse » ; d'ailleurs « chercheuse » n'est pas rare. Il n'échappe à nul regard attentif que l'on n'a pas de pareilles pudeurs avec « mangeuse »,« buveuse », « fumeuse » ou « causeuse » ; ni avec « voleuse ».
Il est d'autres états pour lesquels il n'est même pas prévu un « e » final. S'il en était besoin – plût aux dieux, etc. – il n'y aurait pas à se priver d' « assassine », ni d' « escroque ».