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Vie des Mots
25 décembre 2013

Majuscules des appellations

 

    Certain code typographique de l'édition et de la presse françaises impose que l'on écrive Premier ministre, et non Premier Ministre ; c'en serait trop de plus d'une majuscule. Le même principe semble à l'œuvre pour président de la République, de façon moins compréhensible encore. L'ensemble est quelque peu baroque.
    Dans bien des désignations mettre une majuscule à chaque mot important présente deux avantages, à l'exemple de l'ONU  : une écriture comme Organisation des Nations Unies offre une visibilité immédiate de l'ensemble, ainsi qu'une correspondance aisée avec le sigle. La souplesse est permise : écrire Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat établit la correspondance avec le sigle GIEC ; et tant pis pour les experts. Cet usage des majuscules multiples est toutefois loin d'être majoritaire, il est vrai : on voit de plus en plus Assemblée nationale et Académie des sciences. L'héritière en France de l'Académie Royale des Sciences pourrait prendre exemple sur l'Académie royale des Sciences, des Langues et Beaux-Arts de Belgique, dont la majesté s'accomoderait même bien d'une septième majuscule.
    La règle de la majuscule pour la capitale d'un nom propre conduit toujours, pourtant, à en mettre une à chacun des composants d'une désignation propre. Une personne se nommant Marcus Tullius, son nom complet ne s'écrit pas Marcus tullius, et encore moins marcus Tullius. Semblablement écrit-on Jules César, alors même que le prénom de la personne évoquée est... [non, ce n'est pas Jules].
    En notre République, on n'est certes plus de l'Académie Françoise. Faut-il pour autant courir le risque de se retrouver un jour, platement, de l'académie française ?

 

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