Cheffe
La
féminisation de chef
s'est trop longtemps limitée à cheftaine,
venu de cheftain. Ce dernier ayant complètement disparu, reste un
couple chef /
cheftaine bancal et
peu utilisable.
Il
semblerait que cheffesse
ait un certain succès dans des sociétés que l'on pourrait dire
coutumières. On croit peut-être prolonger ainsi la série comtesse,
duchesse, princesse ; à moins que ce ne soit la série prêtresse,
abbesse, papesse. D'autres féminins de ce style sont bien établis :
poétesse, tigresse, bougresse. Mais l'échec de doctoresse invite à
ne plus tenter d'abuser du procédé : il convient surtout aux cas où
le masculin se termine par un e
: comte, pape, poète.
En
Suisse, on paraît avoir opté résolument pour cheffe.
Ce choix étant simple et de bon sens, suivons donc en cela, sans
plus hésiter, les Suisses et les Suissesses.