Les noms étrangers
La francisation des noms étrangers allait de soi au temps de la
splendeur des Rois Très Chrétiens : les formes Turin, Titien et
même Jean Képler en sont des témoignages. Avec la bizarre
prononciation anglaise, on ne se donnait pas de gants : Buckingam
était Bouquincan.
Les
choses ayant changé, on respecte mieux les prénoms : Dennis, Javier
et Tony deviennent rarement Denis, Xavier et Tonio. On met d'ailleurs
son point d'honneur à montrer que l'on sait prononcer toutes les
langues, et pas seulement celle de Shakespeare reconvertie en langue
de Wall Street. Sur nos radios cultivées, on se pique de
gutturaliser juste : Bach,
Hamas,
Charm-el-Cheikh. Ce sont là autant de marques de politesse à l'égard des étrangers,
bienvenues à ce titre.