Apriori
Les expressions « a priori »,
« a posteriori », « a fortiori » font
toujours bien dans le tableau ; du moins tant qu'un accent grave sur
le « a » ne vient pas tout gâcher, car le latin n'en
veut point. La première des trois est aussi utilisée comme nom. Il
est admis que l'on puisse avoir un a priori, ou des a
priori, à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose. Dans cet
emploi, la soudure serait justifiée, sans même passer par l'étape
superflue du trait d'union : pas d'a-priori, mais un
apriori, des aprioris.
Dangereuse révolution ? Subversion
insidieuse ? L'expression « a parte », venue de
l'italien, a déjà fait cette mue : depuis longtemps on écrit un
aparté, des apartés,
sans trait d'union et sans accent grave, mais avec accent aigu ; et
le « s » est bien accepté de l'Académie.
Pourquoi donc n'aurait-on pas
également des apostérioris
à l'égard des gens et des choses ? Même pour « afortiori »
on saura bien trouver une utilisation